Les produits « made in France » sont beaucoup plus chers pour les foyers français

CAF - Les produits « made in France » sont beaucoup plus chers pour les foyers français

Les produits « made in France » sont beaucoup plus chers pour les foyers français

Acheter « made in France » au lieu de « made in China » représenterait pour un foyer français un surcoût d’environ 100 à 300 euros par mois. C’est en tout cas ce qu’affirment deux économistes français du CEPII.

Publié le : jeudi 15 août 2013 à 11h39

100 à 300 € de plus par mois pour acheter français

Deux économistes du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) ont travaillé à chiffrer le surcoût dû à l’achat de produits « made in France » au lieu de ceux provenant de pays où la main-d’œuvre est moins coûteuse.

Conclusion, les foyers dépenseraient entre 100 et 300 euros supplémentaires chaque mois en achetant français, ce qui représente une dépense de 1 270 à 3 770 euros sur une année, selon le magazine Challenges.

Une grande partie de ce surcoût serait due aux produits d’importation chinoise portant le célèbre « made in China ». En effet, les produits en provenance de Chine feraient économiser aux foyers français un total de 70 à 210 euros par mois, jouant donc « un rôle décisif en matière de pouvoir d’achat ». Selon Challenges, les produits en cuir généreraient près d’un quart du surcoût, les machines et les appareils électriques 10 % du surcoût, les vêtements, 8 %, la bonneterie, 6 % et les meubles, 4 %.

Acheter français : des avantages controversés

Dans leur étude, les deux économistes remettent en question les avantages donnés à la consommation de produits « made in France ». En effet, les auteurs suggèrent qu’étant donné le surcoût généré par les produits made in France, le pouvoir d’achat des foyers diminue et diminue de concert leur consommation de services.

« Si les ménages dépensent plus sur les produits manufacturés, ils vont dépenser moins sur les services qui sont plus riches en termes d’emploi que les produits manufacturés », explique l’un des auteurs dans Le Point.

Image : Flickr (oswaldo/CC-by)