Vers une allocation familiale "premier enfant" ?

CAF - Vers une allocation familiale "premier enfant" ?

Vers une allocation familiale "premier enfant" ?

Souhaitant réformer le système actuel d'allocations familiales, le député Christian Estrosi a déposé un projet de loi le 10 avril. Est ainsi proposé un accès aux allocations familiales dès le 1er enfant ainsi que le versement un montant identique pour chaque enfant.

Publié le : mardi 14 juin 2011 à 18h59

Le premier enfant plus cher ?

Pour le député Estrosi instigateur du projet de loi visant à reformer les allocation familiales , le premier enfant "est celui qui coûte le plus cher à une famille"; Dénonçant une système obsolète car reposant "sur l'ambition nataliste d'après guerre", le député UMPiste appelle ainsi à une réforme de fond des dites allocations familiales.

Dans les faits, 3 évolutions majeurs sont proposées :

  • Un versement des allocation dès le premier enfant. Actuellement les allocations familiales ne sont versées qu'à partir du deuxième ;
  • Le versement d'une somme identique pour chaque enfant, qu'il s'agisse "du premier, du second, du troisième ", contre actuellement 25,78 euros par mois pour le deuxième enfant, . 286,94 euros pour le troisième et 161,17 euros pour chaque enfant supplémentaire.
  • Une modulation "en fonction des ressources" de la "majoration de 62 euros prévue à l'âge de 14 ans".

Les familles en colère

S'il a su s'attirer les faveurs de son parti, les députés s'est également attiré les foudres de nombreuses familles, certaines dénonçant une nouvelle mesure d'"assistanat", d'autres encore balayant l'argument du député. Ainsi, pour l'association "union des familles en Europe" , "contrairement à ce que prétend monsieur Estrosi, ça coûte plus cher d'avoir trois enfants à élever que d'en n'avoir qu'un seul".

Pour Christian Estrosi , ces mesures sont complémentaires et visent à assurer un "financement à budget constant" de la part des caisse d'allocations familiales (CAF). Les opposant y voient plutôt un nouvelle attaque budgétaire au mépris des avancées sociales dans la course à la réduction du déficit.