Allocations familiales et écoles : entre suppression et rétablissement

CAF - Allocations familiales et écoles : entre suppression et rétablissement

Allocations familiales et écoles : entre suppression et rétablissement

Une loi votée pour retirer les allocations familiales aux parents d'enfants absentéistes pourrait être annulée selon la volonté de plusieurs élus. Cette annonce arrive au même moment où un député menace de les supprimer à nouveau en cas de violences scolaires.

Publié le : jeudi 27 septembre 2012 à 15h47

Retour des allocations possible pour les parents d'enfants absentéistes

En janvier 2011, la loi Ciotti a été mise en place dans le but de pénaliser les parents dont les enfants étaient souvent absents en cours, à partir de 4 demi-journées mensuelles non excusées, en supprimant les allocations familiales.

Cette loi aurait touché, en 2012, 949 familles sur 300 000 élèves concernés par cet absentéisme scolaire. Lors des journées parlementaires de Dijon, François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat, a déclaré qu'il allait proposer une loi pour rétablir le versement des allocations aux familles concernées.

Il a aussi ajouté que contrairement à une peine supplémentaire pour ces familles qui souffrent déjà du décrochage scolaire de leur enfant, il serait nécessaire de leur apporter du soutien.

Un député envisage de retirer les allocations en cas de violence scolaire

Au moment de cette annonce du rétablissement des allocations, un député UMP, Claude de Ganay, a annoncé vouloir les supprimer à nouveau pour les parents d'enfants violents à l'école. Il déposera un amendement pour mettre en place ce projet lors du projet de loi sur la refondation de l'école.

Il estime aussi qu'il est important de « rappeler que la mission des enseignants n'est pas d'éduquer les enfants, mais de les élever dans et par la connaissance ».

Cette proposition est intervenue après la récente agression de deux enseignants. Il y a quelques semaines, un professeur de lycée a été roué de coups à Bordeaux par un élève de 18 ans, à cause d'un désaccord lors d'un cours traitant du système politique du Maroc.

Un peu plus loin, près de Poitiers, c'est une enseignante d'histoire-géographie qui a été agressée par la mère d'un élève, suite à une remarque dans le livret de correspondance. Des actes qui selon le député ne peuvent être tolérés et qui doivent s'arrêter.