Publié le : mardi 7 août 2012 à 10h52
Une population vieillissante
D'ici 2060, la population française devrait augmenter de 16 % et ainsi atteindre 73,6 millions au lieu des 64 millions d'aujourd'hui.
La caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) estime que la part des plus de 80 ans serait multipliée par 2,6 et atteindrait 8,5 millions d'individus, soit plus de 12 % du total contre 5 % aujourd'hui.
Cette population vieillissante entraîne une progression importante du recours à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
Cette aide, calculée en fonction du niveau de dépendance de la personne âgée, permet, depuis 2002, de financer des prestations à domicile ou de participer aux frais liés à l'accueil en établissement spécialisé.
La CNSA estime que fin 2011, 1,2 million de personnes bénéficiaient de l'APA. Ce chiffre devrait passer à 2 millions en 2040, soit 60 % de bénéficiaires en plus.
Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), le nombre de bénéficiaires de l'APA devrait attendre 2,3 millions d'ici 2060, soit un doublement en cinquante ans.
Des départements inquiets
Les conseils généraux s'inquiètent, car, comme la loi l'a fixé, ils financent plus de la moitié de l'aide à l'autonomie, le reste étant assumé par l'État.
Une étude réalisée par l'Assemblée des départements de France sur l'action sociale dans les finances départementales montre que « Les dépenses consacrées à l'APA, 5,1 milliards d'euros en 2010, n'ont pas cessé de croître ». Soit une augmentation de 5,9 % en moyenne annuelle.
Pour les départements, cette allocation « pèse lourdement sur les finances ». Selon eux, leur part « dans le financement de l'APA n'a cessé de croître, passant de 56 % en 2002 à 70 % en 2010 ». Ils estiment que celle de l'État, elle, n'a cessé de diminuer.