Publié le : vendredi 15 mars 2013 à 11h53
C’est à l’occasion du conseil d’administration de la Cnaf, le 12 mars, qu’a été rendue publique la lettre que Jean-Louis Deroussen, président de la Cnaf, a adressé le 6 mars à Dominique Bertinotti, la ministre déléguée en charge de la famille. Dans cette lettre, le président de la Cnaf tire la sonnette d’alarme face à une situation « insupportable ».
De nombreuses Caf en crise
Depuis plusieurs mois, les bureaux des Caf sont dépassés par le nombre de dossiers à traiter. Depuis deux ans, le nombre des demandeurs est en constante augmentation et aujourd’hui de nombreux bureaux ne peuvent plus faire face à la surcharge de dossiers. Des mesures de mutualisation ont été prises, mais sont restées insuffisantes.
Ces derniers mois, plusieurs Caf se sont trouvées forcées de fermer complètement leur accueil pendant plusieurs semaines, le temps de traiter la quantité imposante de dossiers en retard. Ce fut le cas de la Caf du Nord, fermée du 24 octobre au 5 novembre 2013, de celle de l’Hérault, fermée du 11 au 22 février, et aujourd’hui du réseau Caf des Bouches-du-Rhône, dont la réouverture est prévue le 25 mars. Une situation jugée inacceptable tant par le personnel de la Caf que par les allocataires.
Le président du CA de la Cnaf tire la sonnette d’alarme
Tout en précisant avoir conscience de la forte crise économique traversée par le pays, Jean-Louis Deroussen fait état d’une situation des Caf « au bord de la rupture ».
Le président veut se faire le porte-parole de tous les acteurs du réseau Cnaf : « Ce climat de rupture, les salariés le vivent, les directeurs en sont les relais, les administrateurs le disent. Nous tenons à vous alerter sur la gravité de la situation et sur le fait qu’une décision qui viserait à réduire les effectifs aurait des conséquences inéluctables sur le climat social et serait de nature à embraser le réseau des Caf. »
Jean-Louis Deroussen demande à ce qu’aucune mesure de réduction d’effectif ne soit prise pour le moment et que le gouvernement n’impose pas à la Cnaf dans cette situation un calendrier trop contraignant.