Publié le : vendredi 2 décembre 2011 à 18h28
Un gel des aides aux logement malvenu
Prévue par le deuxième plan d'austérité du gouvernement, la revalorisation des allocations familiales de 1% ne révolte pas que les familles.
Agissant en tant qu'organe de consultation, le conseil national de l'habitat (CNH) s'est montré fermement opposé à cette "non-revalorisation" des allocations logements.
Pour le CNH , cette revalorisation de 1 % maximum correspond en fait à un "gel, car la revalorisation est arrondie à la centaine d’euros la plus proche, et le plus souvent la centaine inférieure". Le CNH se prononce également contre la hausse de 1,9 % des loyers prévue en janvier prochain via la hausse de l'indice de référence des loyers (IRL) calculé par l'INSEE.
Le rejet a été applaudi par beaucoup notamment l'association Droit au logement (DAL). "Chaque année depuis 10 ans, de nouvelles mesures d’érosion des allocations logement sont prises, renforçant la précarité des locataires modestes, dans ce contexte hautement spéculatif qui a vu flamber de plus 50% les loyers à la relocation et de plus de 100% les prix de l’immobilier" commente ainsi l'association.
Un rejet "symbolique"
De par sa composition le CNH est une instance de poids et souffre d'une grande légitimité sur le domaine des politiques du logement. En effet, il réuni des représentants du gouvernement, d'élus parlementaires et territoriaux , des représentants de structures fédératrices ou associatives professionnelles (Ordre des architectes, CNAF , Banque de France ,...) ou de défense des usagers ( Union nationale des associations familiales , Confédération générale des cadres, DAL, ...) ainsi que des experts.
Pour autant son rôle est purement consultatif et n'implique donc pas le gouvernement à en tenir compte (Articles R* 361-1 et suivant du code de la construction et de l'habitation).
Ainsi, et malgré toute l'importance du vote du CNH, la portée effective semble surtout symbolique et si elle a le mérite d'être applaudi par beaucoup d'associations de défense des usagers, fort est à parier que seule l'adoption ou non du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2012 validera ou non les projets de décret de revalorisation des allocations.