Publié le : mardi 19 mars 2013 à 11h24 - mise à jour le : mercredi 27 mars 2013 à 14h37
Petit rappel sur la piste de réforme
Le gouvernement a annoncé que parmi les pistes de réformes possibles, il pourrait opter pour un plafonnement des allocations familiales en fonction des revenus. Les allocations familiales sont pour l’instant reversées à toutes les familles, sans condition de revenus, à hauteur de 127,05 € dès le deuxième enfant, 289,82 € dès le troisième et 452,59 € dès le quatrième enfant.
Afin d’économiser les 2,2 milliards d’euros nécessaires à la conduite du budget, le gouvernement a suggéré de diviser par deux cette allocation pour les familles les plus aisées.
Les foyers concernés seraient ceux gagnant plus de 61 335 € pour deux revenus et 50 140 € pour un seul revenu. Trois quarts de ces foyers se situent dans les 20 % de personnes percevant les plus hauts revenus en France.
66 % des Français favorables à un abaissement du plafond d’attribution
L’IFOP a réalisé un sondage pour le Journal du Dimanche (JDD), sur la réception de cette mesure encore en discussion. Résultat, les Français semblent en majorité favorables à cette réduction des allocations pour les personnes les plus aisées. La nouvelle est plutôt en faveur du gouvernement qui redoutait l’impopularité de ce genre de mesures.
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 14 et 15 mars 2013, auprès de 1 005 personnes.
Parmi cet échantillon, 66 % sont favorables à cette mesure d’abaissement du plafond d’attribution. 33 % des Français sont contre cette mesure et 1 % seulement sont sans opinion.
Ce projet de réduction des allocations familiales pour les foyers les plus privilégiés est d’abord soutenu par les sympathisants de la majorité présidentielle : 76 % des sympathisants PS y sont favorables. Cependant, à droite, la mesure est loin d’être rejetée, car 71 % des sympathisants UMP la cautionnent. Enfin, 66 % des partisans du Front de Gauche soutiennent le projet contre seulement 56 % des sympathisants FN. Une réponse positive de la population qui est de bon augure pour le gouvernement en ces temps de réformes et de restrictions budgétaires.