Publié le : vendredi 18 novembre 2011 à 14h41
10 territoires tests
Initié aux États-Unis, le concept du "Logement d'abord" par d'un constat simple sur la prise en charge des personnes défavorisés et plus spécifiquement des sans abris : le financement d'un hébergement pèse moins dans le budget que des interventions médicales ou psychologiques sur le terrain.
Plus exactement "les économies réalisées sur les soins évités en logeant un sans-abri permettaient de financer quasiment son hébergement " détaille Ruth Owen, de la Fédération européenne des associations travaillant avec les sans-abris.
Dans les faits cette politique sociale vise à favoriser l'accès à de véritables logements pour les sans-abris et mal-logés. Afin de tester les différents dispositifs possibles, 10 territoires ont été sélectionnés par l'État : les Bouches-du-Rhône ; la Bourgogne ; le Gard ; la Gironde ; la Haute-Garonne ; l'Ile-de-France ; l'Isère, le Nord, les Pays-de-Loire et le Rhône.
"Avec ces territoires pilotes il s’agit de voir concrètement, sur le terrain, comment nous pouvons améliorer le service rendu aux personnes sans abri en faisant de l’accès au logement une priorité. Aujourd’hui, plus de 20 000 personnes sortent chaque année de l’hébergement vers un logement, ce que nous voulons, c’est amplifier cette dynamique en créant un véritable accompagnement qui répond aux besoins des personnes" indiquaient ainsi en octobre le secrétaire d'État chargé du logement Benoist Apparu, et sa ministre de tutelle Nathalie Kosciusko-Morizet.
8 Assises pour préciser le projet et mettre en place le dispositif
Depuis le mois d'octobre et d'ici la fin de l'année, 8 assises interrégionales vont ainsi être organisées. La semaine dernière, les 6èmes assises se sont ainsi déroulées à Strasbourg, tandis que les 8èmes ont eu lieu ce jeudi 17 novembre à Marseille en présence de M. Apparu.
À l'issue de ces assises interrégionales, des assises nationales seront organisées afin de valider un texte cadre fixant les besoins, préconisations et dispositions particulières pour chaque territoire à prendre en compte dans l'application de cette politique de "Logement d'abord".
Pour l’Agence nouvelle des solidarités actives, ce texte devra insister sur "le logement comme pré-requis, sur le placement de l’usager au centre du dispositif, sur la nécessité de privilégier la prévention s’il y a risque de perte du logement, de rendre les ménages solvables et de travailler en lien avec les conseils généraux, les CAF et les bailleurs".
La préfecture d'Alsace souhaite mettre en avant deux critères :"l’optimisation du dispositif d’hébergement et la garantie de l’insertion durable dans le logement" et, "l’assurance d’une gouvernance rénovée dans le pilotage des politiques d’hébergement et de logement".