Publié le : mardi 10 juillet 2012 à 11h50
Un retour à l'emploi facilité
Après la naissance de leur enfant, 75 % des mères réduisent ou interrompent leur activité. Selon les statistiques de la Caisse d’allocations familiales (CAF), près de la moitié d'entre elles s'arrêtent plus de 3 ans. Selon les auteurs de l'étude, « l'impact négatif des interruptions professionnelles tend à s'estomper ».
En effet, en 1998 seules 33 % des femmes retrouvaient un emploi après un congé parental, aujourd'hui elles sont 77 % et les deux-tiers sont embauchées directement à la fin de leur congé, généralement chez le même employeur.
Néanmoins, plus le congé parental est long, plus le retour à la vie professionnelle est compliqué. Celles qui s’arrêtent plus de 3 ans se contentent d’un contrat précaire à temps partiel.
Cette amélioration s'explique en partie par la mise en place du complément libre-choix d'activité (CLCA), qui a remplacé l'allocation parentale d'éducation depuis 2004.
Cette aide financière, versée par la CAF, vise à limiter la perte des revenus des parents qui s'arrêtent de travailler ou optent pour un temps partiel pour s'occuper de leur enfant de moins de 3 ans.
Cette indemnité varie selon les ressources de la famille, allant de 345,47 euros à 556,01 euros. Au total, 324 000 Français perçoivent cette allocation à taux plein, 221000 à taux réduit, en compensation d'un temps partiel.
Pour en bénéficier, il faut avoir travaillé au moins 8 trimestres au cours des deux années précédant la naissance du premier enfant.
Une perte de salaire non négligeable
Malgré les aides à dispositions, la perte d'un salaire est loin d'être compensée, 25 % des femmes reprennent donc un travail avant les 3 ans de leur enfant pour des raisons financières.
Selon Laurent Lequien, du Centre de recherche en économie et statistique (Crest), « À court terme, l'impact d'un congé parental sur le revenu des familles est négligeable ». Néanmoins, à long terme, la baisse de salaire est en moyenne de 10 % par année d'interruption.
Une interruption professionnelle à chaque naissance entraîne une baisse de 5 % du niveau de vie des mères retraitées.