Publié le : jeudi 30 mai 2013 à 14h28
Des économies structurelles nécessaires
La Cour des comptes a demandé mardi à la France de réaliser des « économies structurelles (…) dans une perspective pluriannuelle ».
Si la Cour des comptes admet que la dépense française a fait l'objet « d'un réel effort de maîtrise » cette année, elle pense que cet effort sera « fragile » dans la durée.
Concrètement et une fois de plus, ce sont les dépenses publiques qui sont en ligne de mire. Alors que le gouvernement s'attache à améliorer la formation des jeunes et le système d'aide sociale, la Cour des comptes demande au contraire une réduction du nombre de fonctionnaires, notamment pour les opérateurs parapublics tels que Météo France, le CNRS ou les agences de santé.
De son coté, la Banque de France demande une réduction des salaires de tous les fonctionnaires (à l'heure actuelle, après 4 ans d'exercice, une sage-femme touche 1 800 euros par mois, un enseignant du secondaire environ 2 000 euros) ainsi qu'une réduction des allocations chômages.
Enfin, elle demande un nouvel allongement de la durée de cotisation et une nouvelle hausse de l'âge minimum de départ à la retraite, ainsi que le gel des pensions.
Une dette virtuelle de 87,2 milliards d'euros
Cette pression qui se manifeste de toutes parts à l'encontre de l'État français vient du fait que le déficit se réduit moins vite que l'an dernier et n'atteint pas les objectifs fixés par les traités européens. En effet le déficit a baissé en 2011 de 3,6 milliards au lieu de 14,08 milliards d'euros en 2010, ce qui porte le déficit public à 87,2 milliards à l'heure actuelle.
Le ministère des Finances a tenu à nuancer ces chiffres : « si l'on retire 9,1 milliards d'euros dépensés pour recapitaliser Dexia et pour financer le Mécanisme européen de stabilité, la réduction du déficit aurait été plus importante ».
Le ministère des Finances pointe également du doigt les niches fiscales, qui coûteraient environ 70 milliards d'euros par an. Le ministre du Budget signale dans Le Parisien que « le travail d'identification des niches fiscales que l'on peut supprimer dés 2014 est en cours ».