Publié le : mardi 19 juillet 2011 à 17h36
Un bilan négatif
Publiant une étude portant sur les dispositifs d'insertion du revenu minimum d'insertion (RMI) et de son successeur, le revenu de solidarité active (RSA), la Cour des comptes s'est montrée intransigeante et plutôt dur, envers une politique d'insertion présentée comme insatisfaisante et "mal-faite".
En premier lieu des accusations, la Cour des comptes fustige un suivi quasi inexistant. "L'information lacunaire sur les sorties du bénéfice du RSA, faute de suivi des bénéficiaires (...) ne permet ni d'apprécier l'efficacité du dispositif départemental dans son ensemble ni de déterminer les parcours les plus adaptés et les actions et organismes les plus efficaces" constate ainsi le rapport.
Le RSA pas mieux que le RMI
Prenant la relève du RMI en 2009 après 2 ans d'expérimentations, les données concernant le RSA, bien qu'également peu nombreuses en terme de suivi. Toutefois, les quelques informations laissent un avis plutôt négatif pour Cour des comptes.
Ainsi, l'étude émet des craintes sur le dispositif, établissant qu'il "existe un risque réel qu'apparaisse une catégorie de bénéficiaires à la fois suffisamment proches de l'emploi pour ne plus être pris en charge par la filière sociale, et trop éloignés de l'emploi pour faire l'objet d'un suivi efficace par les organismes chargés de l'emploi".
La Cour des comptes s’attend ainsi à une réduction des engagements des différents acteurs de l'insertion, le suivi des bénéficiaires les plus à même de retrouver un travail ayant été confié au Pôle Emploi.
D'une manière générale , l'offre d'insertion et différents dispositifs d'accompagnements sont jugés très négativement car inadaptés ou carrément absents.