Publié le : mercredi 7 août 2013 à 9h34
Le CNLE préconise une hausse de 25 % du RSA
Dans un entretien avec le journal La Croix, Etienne Pinte, président du CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale), estime que la revalorisation du RSA de 10 % prévue par le plan quinquennal n’est pas suffisante. Pour le CNLE, une hausse de 25 % sur cinq ans serait nécessaire pour pallier le fort taux de pauvreté en France.
Dans cet entretien, il déclare également qu’il serait « nécessaire d’augmenter les aides personnalisées au logement, qui représentent parfois jusqu’à 30 % du budget logement des familles les plus modestes. » Le président du CNLE souhaite aussi voir augmenter le plafond de la Couverture maladie universelle (CMU).
Le Conseil de lutte contre la pauvreté
Le CNLE est composé de 54 membres, répartis en 7 groupes appelés « collèges ». En juin 2012, un autre collège a été créé, composé uniquement de personnes en situation de précarité. Ces trois dernières années, le CNLE a élaboré le concept de « reste à vivre », un indicateur qui pourrait aider à visualiser les foyers les plus en difficulté. Le « reste à vivre » désigne la somme qui reste une fois toutes les dépenses fixes effectuées.
Dans l’interview, Etienne Pinte souligne bien la nécessité de venir en aide aux 8,6 millions de Français qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté, et dont la moitié vit avec moins de 600 € par mois.
Image : Etienne Pinte, président du CNLE (Semaines sociales de France/CC-by-sa)