Publié le : lundi 3 juin 2013 à 13h26
Une décision qui touchera 15 % des foyers les plus riches
En 2012, la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a perdu 2,5 milliards d'euros, c'est pourquoi le gouvernement a décidé de prendre les choses en main. Le but est de gagner 900 millions d'euros l'année prochaine, mais pour se faire, l'État doit prendre des décisions.
Ce 3 juin, le premier ministre devrait annoncer devant le Haut conseil de la famille si le plafond du quotient familial va être abaissé, ou si les allocations familiales seront revues en fonction des revenus.
Selon « Radio France Internationale », quelle que soit la décision du gouvernement, cette nouvelle réforme devrait toucher 15 % des ménages les plus riches.
La réforme des allocations familiales consiste à diminuer ces dernières pour les foyers gagnant plus de 5 000 euros par mois. Pour les ménages ayant un revenu supérieur à 7 100 euros par mois, le montant des allocations devrait être divisé par 4.
La deuxième solution devrait faire baisser le plafond des réductions d'impôts de 2 000 à 1 500 euros, ce qui représenterait 68 euros d'impôts en plus par mois pour les foyers concernés. Ces réductions sont attribuées en fonction des revenus et du nombre de personnes à nourrir.
Les avis divergent
Ces propositions ne font pas l'unanimité, même si, selon un sondage, les 2 tiers des Français seraient favorables à la réforme des allocations familiales.
Ce couple, avec 3 enfants, qui gagne plus de 7 000 euros par mois et qui perçoit 640 euros d'allocations préférerait garder les allocations « même réduites quitte à payer plus d'impôt pour plus de redistribution vers les familles en difficulté ».
Ségolène Royal met en garde le gouvernement en expliquant que la politique familiale en France est « quelque chose de très précieux » il faut donc « y toucher avec beaucoup de prudence », même si cette dernière trouve logique « que les choses soient un peu plus justes ».
Jean François Copé, lui, n'a pas caché son désaccord avec cette réforme expliquant qu'il s'agirait « d'une entaille incroyable au caractère universel de la politique familiale », un avis que partage le syndicat FO.