Publié le : jeudi 16 mai 2013 à 15h24
Les engagements de la France vis-à-vis de l'Union européenne
Après avoir reçu de la part de la Commission européenne un délai supplémentaire de deux ans pour ramener le chiffre du déficit public en dessous des 3 %, la France a été avertie de ne pas « relâcher ses efforts », comme l'a précisé Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).
Interrogé sur France Inter, il déclare que « Si l'effort s'atténue, ce délai n'aura servi à rien ». Le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici a montré qu'il avait bien entendu ce message : « Il n'est pas question de relâcher quoi que ce soit l'effort de réduction des dépenses, a-t-il affirmé. Nous sommes en train d'inventer un nouveau chemin entre réduction des déficits et croissance, cela nous donne le temps de mettre nos réformes à l'oeuvre. »
Benoît Coeuré estime que le gouvernement français « a fait les choses dans l'ordre où elles étaient possibles ». Jusqu'ici « la seule manière de réduire rapidement les déficits, c'est d'augmenter les impôts et c'est ce qui a été fait, et maintenant il me semble qu'on est à un stade où l'action doit porter plutôt sur le contrôle de la dépense publique. »
L'Union européenne accorde un délai de deux ans
Vendredi 3 mai, la Commission européenne a en effet confirmé qu'elle accordait un délai de deux ans supplémentaires à la France pour ramener son déficit en dessous des 3 %. La France a donc jusqu'à 2015 pour atteindre cet objectif.
Le gouvernement français prévoir un déficit de 3,7 % cette année et de 2,9 % en 2014, or la Commission Européenne a jugé que ces chiffres étaient trop optimistes : elle estime de son côté que le déficit français atteindra 3,9 % cette année et 4,2 % en 2014.
Le commissaire chargé des affaires économiques, Olli Rehn a donc estimé « raisonnable de prolonger de deux ans le délai » donné à la France pour baisser son déficit.
Crédit photo : Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE (© DPA)